Interview de Daniel Cornu, ancien Rédacteur en Chef de La Tribune de Genève et actuel Médiateur de presse, qui aborde l'évolution du rôle du journaliste dans une société hyperconnectée.
Le journaliste suisse Daniel Cornu vient d'être fait Docteur Honoris Causa de l'UCL. Cornu est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'éthique dans le journalisme, le quotidien Le Soir a profité de son passage en Belgique pour aborder avec lui le rôle du journalisme dans la société actuelle qui est, plus que jamais, celle des mass-medias. Nous sommes à un moment-charnière de l'histoire de la presse dit en substance Daniel Cornu en rappelant la chute des ventes de journaux, la désaffection des publicitaires, la disparition de plusieurs médias... contrebalancés par l'apparition de nouveaux médias, les médias sociaux, notamment. Il relativise très justement les changements en cours en rappelant que la presse les évolutions successives liées à l'appatition de la radio et de la télévision. Je rejoins totalement Daniel Cornu (lire à ce propos Les enjeux de la presse régionale belge) en considérant le fait que ce moment-charnière de l'histoire de la presse s'apparente davantage à une évolution qu'à une révolution. Dans l'interview qu'il accorde au Soir, Daniel Cornu évoque encore les journalistes-citoyens ainsi que les règles de déontologie qui régissent les "vrais" journalistes, des règles qui ont été établies bien avant l'apparition des nouvelles technologies et qui mériteraient un raffraichissement, une mise à jour. Ceci dit, ce qui différencie clairement le journaliste du journaliste-citoyens c'est la déontologie, les professionnels de l'information se reposent sur des normes professionnelles dont les internautes ignorent tout. Mais comme le souligne Cornu, c'est une évidence : "les journalistes ne sont plus les seuls à raconter le monde".
Daniel Cornu évoque encore le rôle souvent ingrat du journaliste qui est craint ou méprisé, que l'opinion publique tient parfois pour une "canaille" en l'expliquant par le fait que, comme tout le monde, le journaliste se trompe mais que lorsqu'il se trompe c'est public, tout le monde peut s'en rendre compte.
A lire dans Le Soir du 3 février 2012 : "La force des journalistes, c'est leur déontologie" (version pdf)
"La force des journalistes c'est leur déontologie"
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J