Rencontre avec Georges-Louis Bouchez, Président du MR - Interview réalisée par Caroline Bonsignore, stagiaire chez HcoM
TikTok a fait ses preuves au sein des entreprises. J’ai pu observer que bons nombres de politiciens, de couleurs politiques différentes se prêtent au jeu et entre dans le moule… Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, nous fait part de son expérience générale sur le réseau.
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J'ai constaté que l'application Tik Tok est de plus en plus utilisée comme moyen de communication par les politiciens (dont vous). Dans quel but l'utilisez-vous ? Et à quelle fin ?
GLB : Le point c’est surtout d’aller chercher un public, de parler à un public qui n’est pas présent sur les autres médias (médias traditionnels, médias papiers,) ou on ne touche pas le public le plus jeune (toutes les personnes de 16 à 25 ans) qui s’informe différemment, qui a une autre consommation médiatique. Ils sont de moins en moins connecté sur Facebook, qui est un réseau très mainstream. Sur Instagram on retrouve les 25/30 ans. Donc sur Tik Tok, je touche vraiment un autre public en essayant de susciter l’intérêt. Je ne cherche pas à développer un grand propos politique mais :
- On fait de l’ORN : faire de la connaissance du nom, donc de la notoriété
- On permet via le titre des vidéos et les thèmes afin d’attirer l’attention
- Les vidéos un peu plus funs permettent de montrer une facette plus accessible et pas une image trop formatée comme on peut la trouver sur les autres médias. Il faut trouver un équilibre. Mon objectif est de montrer qu’on peut faire de la politique et que ce n’est pas « un truc coincé, un peu mort vivant ». Je reste quelqu’un de jeune et donc je veux montrer aussi cette facette-là.
J'ai eu l'occasion de regarder vos publication et je constate que les images sont de très bonne qualité. Est-ce vous qui maitriser l'application ?
GLB : Le choix qu’on a fait avec le MR c’est d’avoir une équipe communication mieux dotée pour faire face aux nouveaux enjeux. La vidéo est devenu un élément incontournable sur l’ensemble des réseaux. Cette équipe dont une personne en particulier, de ma génération me suit sur toute une série d’évènement et capture des images destinées à être publiée sur Facebook mais qu’on réutilise pour Tik Tok. Il y a également des capsules réalisées exprès pour cette dernière comme par exemple la vidéo créée pour le lancement de mon compte. Ma fonction ne doit pas m’empêcher de montrer d’autres facettes, en gardant un certain équilibre. Il faut que les vidéos soient simples, ce n’est pas une production hollywoodienne (rire), il faut rester dans les standards de ce qui est fait par les acteurs reconnu sur ce réseau social. Il faut donc trouver le bon ton. Il faut rentrer dans les codes mais amener sa propre touche, de l’informations (comme par exemple ma vidéo sur la Covid-19). Tik Tok c’est une sorte de carte de visite, tu montres une vidéo et puis il y a possibilité de s’abonner si tu as aimé le contenu.
Tik Tok est très prisé par les jeunes (qui sont les adultes de demain). Est-ce votre intention, de vous rapprocher d'eux, de manière à les sensibiliser aux votes pour votre parti politique (MR) ?
GLB : Au-delà de penser aux votes, c’est déjà un moyen de se faire connaitre auprès d’eux, se montrer accessible et les intéresser à ce qu’on défend.
Parlez-moi de votre contenu et le message que vous souhaitez véhiculer à travers vos vidéos…
GLB : Il sont de trois types :
- Les messages clin d’œil : faire passer des messages utiles mais de manière (vidéo sur l’amour de la Belgique, port du masque...)
- Des éléments un peu plus personnels pour que les gens puissent connaitre mes centres d’intérêts (vidéo courses automobiles)
- Montrer des thèmes politiques que l’on défend via des visites de terrains ou autres.
Quels sont les enjeux que représentent la présence politicienne sur Tik Tok ?
GLB :Un enjeu important et à double tranchant :
- Il y a un enjeu de se faire connaitre par un certain public et de les amener à savoir que vous existez
- Quand vous êtes connu, les amener à s’intéresser au fond des choses au-delà de créer une « vidéo sympa ». Que les gens vous trouvent sympa c’est une chose, mais cela n’est pas suffisent pour poser un choix électoral.
Propos recueillis par Caroline Bonsignore, Stagiaire chez HcoM
A noter que des réprésentants d'autres partis politiques ont été contactés pour interview, sans réponse de leur part !