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Les algorithmes, ces fameux sésames de la visibilité sur les réseaux sociaux. Comment fonctionnent-ils ? Pourquoi est-il important de les maitriser…
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Un algorithme, c’est un modèle mathématique qui permet de résoudre un problème à l’aide d’un nombre infini d’opérations. En l’occurrence, sur les réseaux sociaux, le problème du classement des contenus et donc de leur visibilité… ou de leur manque de visibilité. En substance, sur les plateformes sociales, l’algorithme est un système d’analyse en temps réel de toutes les données laissées par les utilisateurs. L’objectif est donc de classer par pertinence estimée, par intérêt pour chaque utilisateur, les contenus qui sont publiés.
En synthèse, chaque algorithme de réseau social fait une prédiction sur ce qui devrait intéresser l’utilisateur avec pour objectif de garder captif le plus longtemps possible cet utilisateur. C’est important pour les investisseurs publicitaires qui privilégieront, évidemment, les plateformes sur lesquels les utilisateurs passent le plus de temps. Les algorithmes sont uniques à chaque plateforme sociale et évoluent avec les changements de comportements des utilisateurs au fil du temps. C’est pour cette raison qu’il est difficile de les maîtriser ! Passons les en revue...
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Facebook a longtemps travaillé avec un algorithme baptisé EdgeRank, créé en 2010, qui classait simplement les publications en fonction de leur popularité, leur date de publication et les affinités de l’utilisateur. En clair, pendant longtemps, sur Facebook chacun de nous voyait en priorité les publications les plus récentes et les plus vues sur des thèmes pour lesquels nous avions déjà témoigné de l’appétence. En clair, si vous regardiez beaucoup de vidéos de chats, Edgerank vous proposait les vidéos de chats les plus récentes et le plus populaires. Désormais, Facebook utilise un algorithme complexe qui repose sur plus de 1000 opérations. Impossible d’en faire le tour, cela va du moment de la journée au type d’appareil utilisé en passant par les préférences choisies par chaque utilisateur, le nombre de followers sur la page ou le type de contenus (vidéo, photo, url, publication simple)…
Globalement, l’algorithme de Facebook va privilégier les contenus performants… vous verrez ce qui fonctionne le mieux selon vos affinités. Les contenus originaux aussi, une publication neuve et originale aura plus de visibilité qu’une publication recyclée. Les contenus vidéos sont aussi davantage mis en avant, surtout pour les gros consommateurs de ce type de contenus. Plus vous regardez des vidéos, plus l’algorithme de Facebook vous en proposera. Mais Facebook privilégie aussi les publications qui génèrent des engagements et vous les proposera en fonction de deux paramètres : le type de support et la popularité. Donc si vous avez plus l’habitude de réagir sur des photos que sur des vidéos, et bien Facebook vous proposera davantage de photos parmi celles qui génèrent le plus de réactions…
Et puisque l’algorithme de Facebook aime bien les engagements, il privilégiera aussi les publications dans les groupes parce que, justement, elles suscitent beaucoup de réactions. Les textes courts sont aussi une clé importante de l’algorithme de Facebook. 50 à 100 caractères maximum… right to the point, donc ! Les hashtags prennent aussi de plus en plus d’importances sur Facebook et pour son algorithme… Une étude menée par Agorapulse montre que les hashtags augmentent le reach et donc la visibilité. Ils sont donc pris aussi en compte par l’algorithme.
TikTok
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Contrairement aux autres réseaux, TikTok ne donne que peu d’intérêt aux abonnements… suivre une chaine n’a pas de réel intérêt sur le réseaux social chinois. Le nombre de followers d’une chaine n’entre pas en ligne de compte pour la visibilité des contenus publiés. Non les angles privilégiés par l’algorithme de TikTok sont plutôt les tendances du moment (les fameux challenges, notamment), les likes et les commentaires et, donc, la popularité des vidéos qui sont partagées. Mais surtout, l’un des paramètres essentiels de l’algorithme de TikTok, c’est le revisionnage… pas le visionnage mais bien le revisionnage ! Plus les utilisateurs reviennent sur une vidéo plus elle sera mis en avant par l’algorithme.
Deux derniers paramètres qui ont de l’importance : la musique qui accompagne les vidéos, plus elle est tendance plus cela plait à l’algorithme, et puis ce qu’on appelle le watch time, c’est-à-dire la durée de visionnage. Plus une vidéo aura été vue en entier plus elle sera mise en avant par l’algorithme de TikTok. De l’intérêt donc de faire des vidéos courtes… une trentaine de seconde, c’est idéal !
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Contrairement à TikTok, Instagram prend en compte le nombre d’abonnés… mais pas ceux acquis par croissance artificielle. Il ne sert donc plus à rien de gonfler ses abonnés en les achetant par paquets de 1000. Les publications des feeds qui ont des croissances trop rapides sont freinées par l’algorithme d’Instagram. Inutile aussi, désormais, d’ajouter 150 comptes en espérant que certains vous suivent en retour. La pratique est un frein de l’algorithme.
Là ou Instagram rejoint TikTok et Facebook, c’est sur les contenus recommandés, plus les contenus sont recommandés plus ils sont mis en avant. On peut évoquer aussi les hashtags qui ont également une réelle importance… à condition qu’il s’agisse de hashtags populaires sur la plateforme et qu’il n’y en ait pas trop. On sait que l’on peut mettre jusqu’à 30 hashtags mais une étude menée par Agorapulse sur près de 4 millions de publications montre que celles qui ont plus de 6 hashtags obtiennent nettement moins de visibilité.
Ce qui est important pour l’algorithme d’Instagram, c’est les stories et les réels qui sont mieux distribués que les publications mais il prend aussi en compte la régularité de publications. Plus un fil est alimenté régulièrement, en stories, en publications et en réels, plus ses contenus seront pris en compte par l’algorithme… Les interactions avec les autres fils sont aussi importants pour l’algorithme. Le nombre de visites reçues par le profil entre aussi en ligne de compte.
Dernier point pris en compte par l’algorithme d’Instagram, la tendance. En effet, l’algorithme calcule un score de tendances par rapport aux publications qui cartonnent sur le réseaux et si une publication obtient un faible score de tendances, elle sera peu mise en avant par cet algorithme.
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Sur Twitter, l’accent est mis sur les likes et sur le retweets. Plus une publications est aimée et retweetée, plus elle sera mise en avant par l’algorithme. Vous pouvez d’ailleurs voir directement dans votre feed qu’une très grande partie des contenus affichés proviennent de likes ou de retweets issus de vos abonnements. Ajouter une photo ou une vidéo dans une publication augmente fortement la visibilité donnée par l’algorithme et, évidemment, nous en avons déjà parlé, la certification payante du compte – le fameux Twiter Blue – est la principale nourriture de l’algorithme. C’est d’ailleurs l’argument principal de vente de Twitter pour son compte payant… plus de visibilité donnée aux publications.
Un frein devenu important sur Twitter, l’utilisation de trop de hashtags. C’est paradoxal car twitter est le réseau qui a popularisé le hashtags mais aujourd’hui, des études montres que les tweets avec plus d’un hashtag reçoivent beaucoup moins de visibilité !
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LinkedIN n’a finalement fait évoluer que très peu son algorithme depuis 20 ans qu’il existe. Il fonctionne avec un Social Selling Index qui est calculé par l’algorithme sur base de l’implication dans le réseaux, l’engagement avec la communauté et la capacité à attirer le public sur vos contenus. La régularité de publication, les engagements sur les publications et les photos, vidéos, carrousels ou même les pdf ajoutés à la publication sont les paramètres majeurs de l’algorithme de LinkedIN. Mais attention sur LinkedIN, régularité n’est pas synonyme de suralimentation du fil d’actualité. Une publication par jour, c’est la tape idéale… Plus cela entraine un effet de cannibalisation entre les publications, moins cela réduit trop la fréquence.
Le temps passé par l’utilisateur sur une publication entre aussi en ligne de compte pour sa visibilité générale. Un paramètres important est aussi les centres d’intérêts que vous avez définis dans votre profil : entreprises, top voices, groupes… les contenus les plus récents qui émargent à vos centres d’intérêt seront mis en avant par l’algorithme de LinkedIN
NB : Sur Twitter et sur LinkedIN, qui contrairement à la majorité des autres réseaux sociaux, ne sont que très peu utilisés a des fins de loisirs, l’orthographe et la qualité des textes dans les publications sont aussi pris en compte par les algorithmes de ces deux plateformes.
YouTube
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L'algorithme de YouTube a pas mal changé ces dernières années suite aux nombreux reproches faits à la plateforme américaine de favoriser les contenus ‘’pièges à clics’’ pour capter un maximum d’annonceurs. Désormais, YouTube privilégie plutôt des contenus plus consensuels pour faire plaisir à ses nombreux annonceurs. L’algorithme repose sur 5 paramètres essentiels : le watch time (la durée de visionnage des vidéos, plus il est long, plus la vidéo sera mise en avant), le nombre d’abonnés à la chaine (à l’inverse de TikTok, donc), la fréquence de publications de vidéos (plus une chaine publie, plus l’algorithme favorise ses contenus), les vues et les commentaires et, enfin, les sous-titres. Les vidéos avec des sous-titres sont valorisées par l’algorithme de YouTube parce qu’ils offrent un confort supplémentaire aux consommateurs…
Twitch
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Sur cette plateforme de streaming et d’échanges dédiées au gaming, le nombre de créateurs de contenus est en forte croissance. La concurrence y est donc de plus en plus forte ! Sur Twitch, c'est très simple : plus vous avez des viewers, plus l’algorithme va recommander votre stream à ceux qui s'intéressent à la même catégorie que vous… Sur cette plateforme c’est donc la taille qui compte ! Plus elle est grande, vous êtes visible ! Je parle de la communauté de viewers, évidemment ! Un des objectifs majeurs sur Twitch est donc de créer une communauté, de la fédérer et de la conserver… Cela prend beaucoup de temps mais la visibilité est à ce prix !
En conclusion
Il est effectivement nécessaire de comprendre le fonctionnement de chaque réseaux afin d’y adapter ses contenus. Il faut évidemment cesser de croire qu’une publication qui fonctionne bien sur la page Facebook de l’entreprise va aussi performer sur la page LinkedIN ou sur Instagram. Mais il faut retenir surtout que, maintenant, les algorithmes de la grande majorité des réseaux sociaux privilégient les contenus recommandés par les utilisateurs et les plus adaptés à l’audience. Pour une entreprise, que ce soit sur Facebook, sur LinkedIN, sur Instagram ou sur TikTok, il est donc primordial d’avoir une communauté en adéquation avec les produits ou les services proposés.
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